-
Je condamne
Je condamne
ce qui nous broie nous eloigne
ce qui fait de nos corps
des vagues blanches qui se donnent
puis se cassent
je condamne
la goutte qui vient choir
dans ma main
l'espoir qui s'ecrase
quand le matin mes doigts
ne servent plus qu'a serrer
quand le mouvement de mon sang
persiste en vain
je condamne
le mur rayonnant du soir
sur ma face devenue macabre
a cote de toi
je veille un long sommeil
le souvenir
du gout de la chair
je veille
a faire de l'abime
un vent triste
une priere en perspective
a cote de toi
je bois le sang noir
de l'aube miserable
Je condamne
ce qui nous broie nous eloigne
ce qui fait de nos corps
des vagues blanches qui se donnent
puis se cassent
je condamne
la goutte qui vient choir
dans ma main
l'espoir qui s'ecrase
quand le matin mes doigts
ne servent plus qu'a serrer
je condamne
la pitié des passants
aux yeux palpitants
les bras qui se tendent
dans la sourde solitude
les bras qui arpentent
la terre rouge du silence
je condamne ton absence
ton absence ton absence
ce qui nous broie nous eloigne
ce qui fait de nos corps
des vagues blanches qui se donnent
puis se cassent
je condamne
la goutte qui vient choir
dans ma main
l'espoir qui s'ecrase
quand le matin mes doigts
ne servent plus a serrer
je condamne l'eternite
sous ce ciel affame
nos corps decapites
je condamne
la lumiere brutale qui efface
les cendres le sable
pousse au loin l'ineffable
a cote de toi
je veille un long sommeil
le souvenir
du gout de la chair
je veille
a faire de l'abime
un vent triste
une priere en perspective
a cote de toi
je bois le sang noir
de l'aube miserable
ce qui nous broie nous eloigne
ce qui nous broie nous eloigne
je condamne
ce qui nous broie nous eloigne
a cote de toi
a cote de toi.
Emmanuelle Damour
Emmanuelle Damour
- commentaires :
Ajouter votre avis
Le site : Accueil - CONTACT
Thème
Social
|
|
